Un lien puissant, Mère-Fils
Ah, mon fils ! Ah, enfant de mes entrailles ! Ah, mon fils tant aimé que j’ai appelé de tous mes vœux !
N’est-ce pas une déclaration des plus puissantes qu’une mère puisse formuler !
Il m’a souvent été donné d’entendre que: Un enfant sans père manque de repères. L’histoire de Lémuel nous prouve ici tout le contraire! Cette mère ni oubliée ni délaissée a su inculquer chaque jour les conseils les plus précieux à son fils.
C’est souvent par la mère que nous est inculquée l’amour. Elles sont généralement la douceur personnifiée, d’elles nous apprenons à aimer, mais aussi à être aimé.
S’agissant du père, il aura plus tendance à enseigner à son enfant, en passe d’être un jeune homme, ce qu’il faut pour être un homme et comment le devenir.
Lorsque le roi Lémuel se trouva sur le point d’accéder au trône, il écouta consciencieusement les conseils que lui inculqua sa mère et les honora. Puis, il les mit par écrit.
Le nom de Lémuel, signifiant « Dévoué à Dieu » en hébreu, il se trouve inscrit au chapitre 31 du livre des Proverbes et nulle part ailleurs.
Linda Grayson
L’éducation qu’il a reçue en tant que futur roi lui fut des plus précieuses et des plus profitables. Plus que put l’être celle émanant de son père.
Bien des années plus tard, et après avoir suivi les conseils qui lui avaient été prodigués, il décida de les mettre par écrit.
Mais, qui est donc cette mère si dévouée ? La mère de Lémuel, autrefois nommée « Reine mère », était une femme des plus vertueuses et des plus sages du palais royal.
Sa mission était grande et son influence quant à l’éclaircissement lié à l’appel au trône de son fils était des plus importantes.
Durant ces temps anciens, seule la femme ayant la plus haute influence au sein de la cour royale était désignée comme « Reine mère ».
Lorsque la mère de Lémuel décrivait à son fils le modèle de femme vertueuse qu’il lui faudrait trouver pour épouse, elle faisait véritablement un portrait ressemblant en tout point à sa propre personne.
Elle avait pour son fils un amour incommensurable, s’inquiétant constamment pour lui, attentive aux choix qu’il lui serait donné de faire. Il était issu de son ventre, elle l’avait consacré à Dieu.
Toute femme fait le souhait, même intérieur que son fils prenne pour épouse une femme qui lui ressemble avec les mêmes valeurs. Et lorsqu’il se produit le contraire, la mère est souvent troublée, désappointée, voire frustrée, de constater que la femme choisie par son fils ne lui ressemble pas.
Voyons le poids des conseils donnés à son fils :
Lémuel, mon fils, ne donne pas ta force aux femmes ni tes voies à ce qui détruit les rois, ne gaspille pas ta force.
Quelle sagesse les amies!
Ce qui laisse à comprendre dans « ne donne pas ta force aux femmes », c’est que lorsqu’un homme choisit une femme, il perd une part de sa force.
La « Reine mère » en était consciente. Dans le même esprit, elle lui conseillait de ne pas abuser de son pouvoir, même s’il avait la richesse et la puissance.
Elle l’exhortait à parler et juger avec bon sens, bonne foi, loyauté et impartialité. De faire preuve d’honorabilité envers les pauvres et les démunis.
Elle lui expliquait que le pouvoir qui lui était donné devait lui servir à aider les gens, à les élever aussi. Qu’en tant que roi, et en connaissance de cause, elle savait sa puissance, mais que les paroles mal choisies pouvaient être tueuses pouvant même anéantir une nation. Elle disait à son fils, que sa parole était souveraine dans son pays et qu’à ce titre étant le roi sa parole avait le plus grand des pouvoirs.
Elle l’incitait à ouvrir son cœur afin de venir en aide aux gens et les aider à se relever lorsque c’était nécessaire. La voix du roi est celle de ceux qui n’en ont pas. Elle insistait bien sur le fait qu’il ne lui faudrait jamais abuser de ce pouvoir, mais qu’au contraire, il devait s’en servir pour apporter son aide à ceux qui en avaient besoin.
Pour cette mère, c’était une des conditions indispensables pour vivre la meilleure des vies possibles.
C’était aussi un conseil de prudence, car elle lui expliquait quoi qu’il fasse et quoi qu’il advienne, ce pouvoir était le sien, mais que face à des gens malintentionnés, il pourrait être influencé et utiliser son pouvoir à mauvais escient ou qu’il se retourne contre lui-même, que ces mêmes gens pourraient être amenés à lui faire du mal.
Par contre, en utilisant ce pouvoir pour aider les gens, le jour où lui-même aurait besoin d’aide, celle-ci lui viendrait de toute part.
Puis, sa mère lui enseigna que « Là où se trouve ton trésor se trouve ton cœur, et là où se trouve ton cœur se trouve ton trésor ».
Au travers de cet enseignement, elle le conduisait vers le trésor de sa vie, au-delà de la couronne, au-delà des bijoux qu’il porterait sur sa main et du trône puissant sur lequel il serait assis, au-delà de ses privilèges, de sa richesse, qui constitueraient son statut social.
Au-delà de toutes choses ici-bas !
Elle le façonnait pour le conduire où devait se trouver son vrai trésor personnel. C’est en cela que cette mère, méritant bien son titre, était si vertueuse pour les valeurs qui étaient les siennes et qui valaient toutes les pierres précieuses. À elle seule, elle était le trésor de la vie. (Proverbes 31 c’est l’histoire de Lémuel).
Je viens parler à la mère que tu es : Instruis ton enfant dans la droiture et selon la voie de la sagesse, quand il sera grand, il s’en souviendra et le mettra en pratique. Matthieu 6-21 le décrit ainsi :Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.